Si j'écrivais... Ateliers d'écriture

« Ecrire c’est tenter de savoir ce qu’on écrirait si on écrivait. » Marguerite Duras

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Séminaire d’écriture du 5 au 11 septembre 2020

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Le tragique ne doit pas nous détourner
De notre vocation d’ici, de dire
Ce que le souffle de vie a promis,
Et ce que nous-mêmes nous promettons.

Branche gorgée de sève, ou fracassée,
Fruit gonflé de lait, ou éventré,
Rires et pleurs renouent l’invisible fil.
………..
Nous avons contourné l’automne, résolus
A ne plus mourir de nostalgie, à laisser
L
IMG_6623es arbres porter haut leur cime, et le pré
Dévaler vers l’étang où une feuille, en sa chute
Troue le reflet du ciel. Entre racine et feu
Nous advenons regard, nous advenons visage
Et le mot sera dit, et « tu ne mourras pas ».
François Cheng -

Quand les âmes se font chant

 

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Quelle que soit votre motivation
Quel q
ue soit votre désir
Quel que soit votre niveau
 

Venez écrire avec ceux qui vous ont précédé en écriture.

Nous vous accueillerons dans une ferme provençale, face au majestueux Luberon, dans les Monts du Vaucluse.
Nous prévoyons un programme complet entre séances d’écriture (25 heures) cours de Pilates (3h) et enfin baignades et promenades au gré de l’humeur et du temps.                                                                                                                              Participation aux frais : 800€ (Ateliers d’écriture, cours de Pilates , pension complète)

Les places étant très limitées, nous vous recommandons de confirmer votre inscription en envoyant un chèque d’acompte de 300€ libellé à l’ordre de Si j’écrivais et adressé à :

Roula El Jabri - 11 rue Barbet de Jouy, 75007 Paris

Contact :  [email protected]   par tél : 06 07 39 47 05

Pour toute annulation de moins de 20 jours  avant la date du stage, l’acompte ne sera pas remboursé. 

L’accès :
■ Par la route :
Depuis Paris, prendre l’autoroute du sud, sortir à Avignon, puis direction Apt jusqu’à Saint-Saturnin-les-Apt, le GPS reconnaît le lieu-dit Les Lays.
■ Par le train :
TGV Paris / Avignon (2h40) ensuite prendre le bus Trans/Vaucluse jusqu’à Apt.

Marie-Christine Labroue et Roula El Jabri

 

06 juillet 2020 | Lien permanent | Commentaires (0)

Rencontre Zoom Véronique Pétetin pour Renaître au monde le 25 juin 2020

GreffeVero Chers amis,

Notre rencontre Zoom autour de Marianne Jaeglé pour Vincent qu’on assassine était tendre, colorée et triste … Quel gâchis que cette vie arrachée si tôt malgré tous les tableaux qu’il nous a laissés. Je n’ai qu’un mot à vous dire, lisez le roman et malgré la tristesse, vous aimerez retrouver grâce aux mots de Marianne, notre frère en humanité. Concernant l’écriture, Marianne nous a confié : l’écriture est un acte de foi, quand on y croit,ça marche.

Le jeudi 25 juin, je vais clore ce cycle de rencontres sur Zoom avec une dixième autrice Véronique Pétetin pour Renaître à la vie, un récit très personnel et très émouvant, concernant la double greffe pancréas-reins, qu’elle reçut il y a vingt ans déjà, don au-delà de toute espérance. Elle nous fait vivre son agonie jusqu’à la délivrance qu’elle n’espérait plus et qui l’amène à s’installer au Sénégal.

"Vous mourez ? Bien sûr, puisque vos reins ne marchent plus, comme votre pancréas, lui depuis dix-huit ans. Allez, ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Il y aura des issues pour vous, mais faites attention à vos yeux, pour eux, nous n'avons pas de solution de rechange. Une jeune femme de trente ans, d'une maigreur irréelle, ne peut pas être greffée car elle a un cancer de la peau. Elles est en dialyse jusqu'au moment où son coeur s'arrêtera. Moi, je ne suis là que de passage. Je ne resterai pas. Je ne fais pas partie du monde des suppliciés à perpétuité. Je serai greffée, bientôt, le néphrologue l'a dit, avant Noël, je ne suis pas d'ici, je partirai, je voyagerai à travers le monde, je rencontrerai un homme au corps vigoureux, il me serrera dans ses bras. Demain..."


Les séances d’ateliers d’écriture des lundis à 15h30 et des vendredis à 17h30 seront maintenus jusqu’à la mi-juillet.

Par ailleurs, je vous informe qu’il reste deux places pour le stage d’écriture dans le Vaucluse du 5 au 11 septembre.

12 juin 2020 | Lien permanent | Commentaires (0)

Rencontre Zoom Marianne Jaeglé pour Vincent qu'on assassine le 11 juin 2020

Jaeglé Chers amis,

C’était si agréable d’entendre Marie de Hennezel nous parler de cette tendresse qu’elle incarne et qu’elle porte en elle certainement bien avant d’avoir écrit avec Philippe Gutton : Et si vieillir libérait la tendresse.
Nous l’avons sentie proche et simple, elle nous a offert une espérance et des clés pour vivre mieux l’avancée en âge : se souvenir que vieillir est une chance qui n’est pas donnée à tous, qu’il nous faut apprendre à fabriquer en soi des émotions nouvelles ( s’émerveiller de tous les petits riens ) faire croître son esprit alors que le corps décline, apprivoiser la solitude si différente de l’isolement tragique, car elle permet de parfaire l'intériorité, et surtout rester désirant, cultiver le désir et la curiosité en soi malgré les pertes, les deuils, les renoncements et la souffrance physique. Et enfin, le meilleur don que nous puissions faire à nos descendants est celui d’une maturité heureuse.

Ce soir là, j’ai omis de vous raconter comment j’ai rencontré Marie : je l’ai croisée chez Françoise Bissara, une amie commune, peintre et sculpteur dont j’admire les créations. Marie était venue vers moi pour me demander si je voulais animer un atelier sur l’ile d’Yeu, elle m'a parlé de l’association qu’elle avait fondé, Une île des auteurs et du concours de Nouvelles qu’elle venait de lancer. Je n’avais pas encore le réflexe Google qui permet en quelques clics de découvrir des auteurs, des associations et des organismes. J’ai donc accepté spontanément. Nous avons fait le trajet ensemble, train + autocar + bateau, elle m’a hébergée chez elle, m’a promené le soir pour me faire découvrir Yeu que je ne connaissais que de nom à cause d’Amin Maalouf.
Le matin du premier jour, après avoir présenté son association et m’avoir donné la parole pour me présenter, elle m’a chuchoté très simplement qu’elle aimerait bien y participer si je n’y voyais pas d’inconvénient. Elle a pleinement joué le jeu, écrit comme les autres participants et lu en toute humilité ses textes non finis comme tout texte d’atelier. Et c’est seulement sur le bateau du retour qu’elle m’a offert un exemplaire dédicacé de son livre La mort intime. Heureusement que je ne savais rien d’elle ( je n’en suis pas fière ! ) car cela aurait pu m’intimider. Elle avait publié tant de livres ! Depuis j’ai rattrapé mon retard et j’ai lu plusieurs de ses livres.

Je suis heureuse de vous annoncer que je vais animer deux rencontres sur Zoom courant juin. La première le jeudi 11 juin avec Marianne Jaeglé pour Vincent qu’on assassine.
Auvers-sur-Oise, juillet 1890.
Vincent Van Gogh revient du champ où il est allé peindre, titubant, blessé à mort. Il n’a pas tenté de se suicider, comme on le croit d’ordinaire. On lui a tiré dessus.
Inspiré par les conclusions des historiens Steven Naifeh et Gregory White Smith, ce roman retrace dans un style épuré les deux dernières années de la vie du peintre et interroge sa fin tragique.
Qui est responsable de sa mort? Pourquoi l’a-t-on tué? Comment la légende du suicide a-t-elle pu perdurer cent vingt années durant?
En montrant Vincent Van Gogh aux prises avec son temps, avec ceux qui l’entourent et avec la création, le roman rend justice à un homme d'exception que son époque a condamné à mort.

Agrégée de lettres modernes, Marianne Jaeglé a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels l’Histoire de Paris et des Parisiens, Une poupée qui dit non, écrit avec Galina Valkova, Vous n'aurez qu'à fermer les yeux.
Elle est également l’auteur de plusieurs films documentaires : Moravia, l’homme qui regarde (France 3, Un siècle d’écrivain) ; Sant’Egidio, les artisans de la paix (Arte, Rai, Ina) ; le sang noir de Médée (KTO, TSI).
Ella a surtout publié un petit guide à l’usage de ceux qui écrivent ( ou veulent le faire ) Ecrire, de la page blanche à la publication, lors des stages en résidentiels, certains parmi vous l’ont reçu en cadeau de bienvenue.
J’ai eu également la chance de suivre des stages d’écriture avec elle.


A bientôt sur la toile, ce monde virtuel qui nous a beaucoup aidé à bien vivre le confinement. Nous sommes heureux de l'avoir apprivoisé et nous allons certainement maintenir au moins un atelier hebdomadaire pour permettre à nos amis bordelais, genevois et américains, et d’autres de se joindre à nous.

29 mai 2020 | Lien permanent | Commentaires (0)

Rencontre Zoom Marie de Hennezel Et si vieillir libérait la tendresse le 28 mai 2020

Hennezel 2Chers amis,

Comment résumer deux heures intenses à écouter Valentine Goby nous parler de François Sandre, le héros de son roman Murène. C’est impossible.
Je retiens son joli visage qui se transformait devant nous pendant qu’elle nous expliquait que la ligne de force de son livre c’est la question de la métamorphose.
Elle irradiait en nous contant la genèse de son roman, parti d’une image qui est venue la cogner, s’imposer à elle pour la mener en un long voyage du handisport aux jeux paralympiques et aux métamorphoses de son personnage de fiction. Il a dû se réinventer pour survivre, il a dû renoncer à sa liberté pour accéder à une vie sociale, accepter l’aide des autres pour vivre avec eux. Pour s’adapter, le corps doit parfois changer de milieu et d’environnement. L’homme qui a dû un jour sortir de l’eau pour devenir bipède, doit quelquefois faire son propre chemin de retour à l’eau pour naître une seconde fois.
Pour Valentine Goby, chacun de nous est sommé de muter constamment pour se maintenir vivant. La profondeur où se produisent nos changements varie pour chacun.
Je sais que je me prépare un été heureux avec la lecture de ses autres romans et j’espère organiser en septembre une soirée autour d’elle, en chair et en os, pour fêter la sortie de son nouveau roman jeunesse, L’anguille, adapté de Murène.

En attendant ces vrais contacts qui nous manquent, je vous propose de patienter avec Marie de Hennezel pour Et si vieillir libérait la tendresse, le jeudi 28 mai à 18h, un autre sujet de mutation et de métamorphose.
En avançant en âge, éclosent de nouvelles émotions. C’est cette « éclosion » de la tendresse que Marie de Hennezel et Philippe Gutton s’attachent à décrire. Il ne s’agit pas d’une tendresse qui aurait été tenue prisonnière pendant la jeunesse, mais la révélation d’un potentiel d’amour que l’avancée en âge rendrait possible. Une découverte en quelque sorte.

La tendresse est une force, une puissance. C’est un élan du cœur qui invite à vivre autrement, à aimer et désirer autrement.
Quelle est la nature de cette embellie de l’âge ? Quelle place y tient la tendresse libérée ? Et quel rôle joue cette libération dans l’accomplissement d’une vie ? Dans cette partition à deux voix, les auteurs explorent le vécu d’hommes et des femmes engagés dans la deuxième partie de leur vie : la connivence douce d’André et Jeanne vivant ensemble depuis plus de 60 ans, la vitalité de Paul qui à 85 ans a toujours « un cœur de jeune homme », ou encore ce jeune couple d’amoureux de 70 ans qui se sont rencontrés il y a quelques mois. Séduction, désir, sensualité, transformation du corps… Nous touchons au noyau de l’intime.

29 mai 2020 | Lien permanent | Commentaires (0)

Rencontre Zoom Valentine Goby pour Murène le 21 mai 2020

Valentine Chers amis,

J’aurais voulu avoir le talent de Maylis Besserie pour vous raconter notre rencontre d’hier autour de son roman sur Samuel Beckett, Le Tiers Temps.
Je vais me contenter de vous dire de lire son livre qui vient de se voir décerné le Prix Goncourt du premier roman 2020.
En ce roman, né de la passion de l’auteur pour la littérature irlandaise, Maylis fait dialoguer l'expérience biographique de l’écrivain, Sam, sur la fin de sa vie au Tiers Temps (un EHPAD) avec la thématique majeure de son œuvre : la difficulté de vivre et l'attente de la fin. Beckett devient un personnage de son propre théâtre. J’ai aimé ces monologues imaginaires du journal intime de Beckett où alternent l’évocation du quotidien au Tiers Temps, les réminiscences de May, la mère et les souvenirs de sa chère patrie, l’Irlande.
Le blasphème c'est la convention de départ, nous dit Maylis Besserie, qui nous confie que pour écrire ce roman, elle s’est inspirée des sons comme d’un prolongement de la radio (elle est Productrice à France Culture ) : quand on est seul dans un EHPAD, le monde vient à soi à travers le son.
Vous avez été saisis comme moi par sa sensibilité et sa connaissance intime du monde de la vieillesse.


La semaine prochaine, jeudi 21 mai, nous serons à 18h avec Murène,le treizième roman de Valentine Goby.
“À l’origine du roman, l’image du champion de natation Zheng Tao jailli hors de l’eau aux Jeux paralympiques de Rio en 2016, qui flotte en balise cardinale parmi les remous turquoise. Je contemple l’athlète à la silhouette tronquée, son sourire vainqueur, sa beauté insolite. Autour, les gradins semi-vides minorent cette victoire. Je m’aperçois que j’ignore tout de l’his­toire du handisport, ce désir de conformité avec les pratiques du monde valide en même temps que d’affirmation radicale d’altérité, qui ques­tionne notre rapport à la norme. À travers le personnage de François, sévèrement mutilé lors d’un accident à l’hiver 1956, Murène en restitue l’étonnante genèse.

Mes romans s’attachent souvent à des per­sonnages en résistance, luttant obstinément contre les obstacles, dont ils viennent à bout. François est de ceux-là, seulement la volonté ne suffit pas. À une époque où balbutie encore la rééducation, et où l’appareillage ne parvient pas à compenser les manques de son corps, l’imagination est encore le plus puissant recours contre le réel, que François tente de plier à ses désirs.

Mais Murène est moins l’histoire d’un com­battant que d’un mutant magnifique : la trans­formation profonde d’une identité et d’un rapport au monde quand l’obstacle devient chance de métamorphose. Le handisport en sera l’artisan, qui substitue alors à l’idée de déficience celle de potentiel, une révolution du regard et de la pensée. Dans l’eau des piscines, François devient semblable aux murènes, créa­tures d’apparence monstrueuse réfugiées dans les anfractuosités de la roche, mais somptueuses et graciles aussitôt qu’elles se mettent en mou­vement.

15 mai 2020 | Lien permanent | Commentaires (0)

Rencontre Zoom Maylis Besserie pour Le tiers temps le 14 mai 2020

Maylis_besserie_goncourtChers amis,

Audrey Dana, autrice singulière, passionnée, engagée, est passée de l’intimité de sa famille hors normes à l’universalité de notre planète. Est-ce l’écriture de FA(M)ILLE qui lui a permis de transcender toutes les failles pour aller vers cet amour qui emporte et secoue les consciences ?
La rencontre était intense, les échanges étaient passionnés. Vous avez écrit votre joie d’être dans cette boucle vertueuse. Merci Zoom de permettre cela et même s’il pollue la planète, il a consolé tant de solitudes en ce difficile confinement. A chacun de faire de son mieux et d’assumer son engagement tout en savourant tout cet amour qui passe à travers les ondes.

Jeudi prochain 14 mai à 18h nous allons retrouver Maylis Besserie, productrice de documentaires sur France Culture. Elle a collaboré à diverses émissions sur la chaîne depuis 2003 (Fabrique de l’Histoire, Travaux publics, Surpris par la nuit, séries d’été, Sur les docks…). Le Tiers temps, paru en février 2020, est son premier roman. ( Goncourt du premier roman )

Rue Rémy-Dumoncel, dans le quatorzième arrondissement de Paris, se trouve un immeuble blanc – une maison de retraite baptisée Le Tiers-Temps. Au milieu de la cour, un arbre solitaire. Parmi les résidents, un grand échalas, au visage sombre mais aux yeux encore perçants, joue avec ses souvenirs où se mêlent deux langues, l’anglais de son Irlande natale et le français de son exil littéraire. Ce vieux monsieur s’appelle Samuel Beckett.
Ce premier roman dévoile un Beckett surprenant, attendant la fin (un comble), devenu pour ainsi dire l’un de ses propres personnages. On voit défiler les épisodes qui ont marqué son existence, mais aussi la vie quotidienne au Tiers-Temps, où Beckett a réellement résidé. On est saisi par une émotion grandissante à mesure que le roman accompagne le grand Irlandais vers son dernier silence.

08 mai 2020 | Lien permanent | Commentaires (0)

Rencontre Zoom Audrey Dana pour Familles le 7 mai 2020

Audrey dana famille Chers amis,

Merveilleuse rencontre avec Gaelle Nohant pour La femme révélée ! Enthousiastes, certains d’entre vous l’ont commandé durant la soirée ! J’ai juste envie de vous dire : lisez ce roman, et lisez également La part des flammes, Prix des Lecteurs du Livre de poche 2016 et Légende d’un dormeur éveillé, Prix des Libraires 2018.

Je reprends encore une fois les mots des participants pour exprimer la richesse de ce moment à part :
Agnès : Pour nous ce soir une écriture révélée : Gaëlle Nohant nous a invités avec grâce et simplicité à partager son odyssée intérieure. Quel privilège d’avoir pu ainsi faire quelques pas à sa suite !
Nous avons connu grâce à vous deux les transes du lecteur et elles ne sont pas si fréquentes.
Olivia : Quelle belle révélation! J'ai apprécié ta façon excellente de partir des images et des thèmes de la liberté et de l’exil, pour que Gaëlle Nohant nous plonge magnifiquement dans le bain. On avait une impression de clarté. Je ne connaissais pas cette romancière qui a ouvert mon horizon de confinement avec La femme révélée.

Notre prochaine rencontre le jeudi 7 mai à 18h avec Audrey Dana pour FA(M)ILLE sera certainement bien surprenante. Comédienne, scénariste et réalisatrice, Fa(m)ille est son premier roman.
"J'ai 6 ans, je chante, faux, je danse et joue tout le temps. Je ressemble à un garçon. Papa me fait couper les cheveux, très court, il me trouve plus jolie. Moi, je déteste. Heureusement, j'ai de grands yeux vert forêt bordés de longs cils noirs, des yeux de fille. Ça énerve la maîtresse. Elle m'accuse même de les maquiller. Dans ma petite existence, la seule chose qui ait réussi à me mettre à plat est ma tentative de suicide à l'âge de 2 ans. À part ça, RAS".
Adorée par son père qu'elle rêve d'épouser mais ne voit jamais, "élevée" par sa mère excentrique et ultra laxiste, la narratrice mène une vie fantasque à "Maryland", une immense baraque délabrée en plein coeur de la Beauce. L'endroit se transforme rapidement en capharnaüm où elle grandit parmi les marginaux des environs et les gamins perdus de la DDASS, recueillis pour couvrir les frais d'entretien. Dans ce théâtre à ciel ouvert, la petite fille, puis l'adolescente se construit au gré des épreuves et des rencontres hautes en couleur…
Ce roman écrit comme un scénario, comme une pièce de théâtre, m’a secouée. De page en page, j’ai palpé le dépassement et la sublimation que l’écriture rend possible. Que faire avec nos failles sinon de l’art sous toutes ses formes, chacun avec ses moyens.
Je vous souhaite nombreux avec moi, c’est une chance pour nous d’accueillir dans l’intimité d’une rencontre Zoom, une personnalité aussi riche et une créatrice hors normes.

01 mai 2020 | Lien permanent | Commentaires (0)

Rencontre Zoom Gaelle Nohant pour La femme révélée le 30 avril 2020

La femme révélée Gaelle nohant Chers amis,

Pour raconter notre Zoom avec Monica Sabolo, je reprends les mots que vous m’avez écrits sur le vif après la rencontre :
Agnès : Elle a tiré pour nous quelques fils de sa pelote de romancière : ils vont nous guider à traverser la forêt de nos inquiétudes pour atteindre l’Eden qui est peut-être en nous depuis toujours.
Françoise : C’était vraiment formidable hier autour de l’écrivaine Monica Sabolo et de son livre Éden . Je ne la connaissais pas ; elle est si attachante par sa spontanéité, le choix de ses mots « à la lisière », de sa sensibilité ...elle est vraiment habitée par tout un monde de nuances subtiles, inclassables et c’est ce que j’aime chez elle. J’aime son image du « poisson qui s’enfuit » sous la plume et lorsqu’elle dit c’est le vivant. C’est justement ce que je cherche à exprimer dans mes œuvres grandes ou minuscules ...ce qui échappe et fait partie du réel ; ce qui est comme un courant d’air, une respiration .
Olivia : ces rencontres me sont un remède absolu contre la pesanteur de notre confinement! Cette fois-ci encore tu as magnifiquement réussi à mettre en valeur cette écriture si singulière qui me laisse un sentiment d'étrangeté. Quelle chance d'avoir accédé au plus près à cette romancière inclassable !

Nombreux d’entre vous se souviennent de notre passionnante soirée avec Gaelle Nohant pour la Légende d’un dormeur éveillé en décembre 2018.
Gaëlle Nohant vient d'accepter une rencontre sur Zoom pour son nouveau roman La femme révélée, éditions Grasset, le jeudi 30 avril à 18h.
Paris, 1950. Eliza Donneley se cache sous un nom d’emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné brusquement une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son petit garçon. Pourquoi la jeune femme s’est-elle enfuie au risque de tout perdre ?
Vite dépouillée de toutes ressources, désorientée, seule dans une ville inconnue, Eliza devenue Violet doit se réinventer. Au fil des rencontres, elle trouve un job de garde d’enfants et part à la découverte d’un Paris où la grisaille de l’après-guerre s’éclaire d’un désir de vie retrouvé, au son des clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. A travers l’objectif de son appareil photo, Violet apprivoise la ville, saisit l’humanité des humbles et des invisibles.
Dans cette vie précaire et encombrée de secrets, elle se découvre des forces et une liberté nouvelle, tisse des amitiés profondes et se laisse traverser par le souffle d’une passion amoureuse.
Mais comment vivre traquée, déchirée par le manque de son fils et la douleur de l’exil ? Comment apaiser les terreurs qui l’ont poussée à fuir son pays et les siens ? Et comment, surtout, se pardonner d’être partie ?
Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago. Elle retrouve une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l’opposition à la guerre du Vietnam et l’assassinat de Martin Luther King. Partie à la recherche de son fils, elle est entraînée au plus près des émeutes qui font rage au cœur de la cité. Une fois encore, Violet prend tous les risques et suit avec détermination son destin, quels que soient les sacrifices.
Au fil du chemin, elle aura gagné sa liberté, le droit de vivre en artiste et en accord avec ses convictions. Et, peut-être, la possibilité d’apaiser les blessures du passé. Aucun lecteur ne pourra oublier Violet-Eliza, héroïne en route vers la modernité, vibrant à chaque page d’une troublante intensité, habitée par la grâce d’une écriture ample et sensible.

Mon libraire m’annonce pouvoir me remettre cet après-midi un exemplaire de La femme révélée, je vais m’empresser de le découvrir pour moi, pour vous.

24 avril 2020 | Lien permanent | Commentaires (0)

Rencontre Zoom Monica Sabolo pour Eden le 23 avril 2020

Eden Monica sabolo Chers amis,

Agnès m’écrit : La rencontre était stimulante, de nombreux sujets abordés et Clarisse, une belle personne qui incarne l’écriture avec un équilibre remarquable.
C’était une joie pour moi de découvrir Clarisse Gorokhoff, l’auteure de Les Fillettes avec qui nous avons parlé de l’enfance dont nous gardons en apparence si peu de souvenirs mais qui laisse tant de traces en nous. Clarisse nous a lu le chapitre consacré à Ninon, la plus jeune des fillettes, qui, à 13 mois, a déjà développé des souvenirs sans les mots pour les dire. Pourquoi au moment où nous possédons enfin le langage et les mots pour dire, perdons nous la mémoire de nos souvenirs?
Clarisse nous a lu un chapitre des 5 chapitres du journal intime de la mère, et nous a dit avoir choisi d’intercaler ces pages de journal intime pour permettre à ses lecteurs d’approcher au plus près cette mère défaillante qui vit dans sa planète opiacée et souffre de ne pas réussir à être une mère comme les autres malgré l’immense amour qu’elle voue à ses filles.
Clarisse nous a aussi parlé de ses rituels d’écriture, de la place qu’elle laisse à l’inattendu dans ses développements, et nous a confié écrire avec sa chair.
Nous n’avons pas senti le temps passer, la rencontre aurait pu se prolonger plus longtemps, je sais que nous la retrouverons en chair et en os pour d’autres rencontres.

Je suis heureuse de vous convier à la prochaine soirée, jeudi 23 avril à 18h, autour d’une autre jeune romancière : Monica Sabolo pour Eden, éditions Gallimard. C’est son sixième roman après notamment Tout cela n’a rien avoir avec moi Prix de Flore 2013, Crans-Montana Grand Prix SGDL 2016 et Summer 2017.

« Un esprit de la forêt. Voilà ce qu’elle avait vu. Elle le répéterait, encore et encore, à tous ceux qui l’interrogeaient, au père de Lucy, avec son pantalon froissé et sa chemise sale, à la police, aux habitants de la réserve, elle dirait toujours les mêmes mots, lèvres serrées, menton buté. Quand on lui demandait, avec douceur, puis d’une voix de plus en plus tendue, pressante, s’il ne s’agissait pas plutôt de Lucy – Lucy, quinze ans, blonde, un mètre soixante-cinq, short en jean, disparue depuis deux jours –, quand on lui demandait si elle n’avait pas vu Lucy, elle répondait en secouant la tête : "Non, non, c’était un esprit, l’esprit de la forêt." »

Dans une région reculée du monde, à la lisière d’une forêt menacée de destruction, grandit Nita, qui rêve d’ailleurs. Jusqu’au jour où elle croise Lucy, une jeune fille venue de la ville. Solitaire, aimant malgré elle les garçons du lycée, celle-ci s’aventure dans les bois et y découvre des choses, des choses dangereuses…
La faute, le châtiment et le lien aux origines sont au cœur de ce roman envoûtant sur l’adolescence et ses métamorphoses. Éden, ou le miroir du paradis perdu.

Eden est un roman qui contient quelque chose d’insaisissable et d’envoûtant.

 

17 avril 2020 | Lien permanent | Commentaires (0)

Rencontre Zoom Clarisse Gorokhoff pour Les fillettes le 16 avril 2020

  Les fillettes Clarisse 1Chers amis,

Notre soirée de la semaine dernière sur Zoom autour de Joffrine Donnadieu pour Une histoire de France a été une belle réussite : nous étions 23 autour de Joffrine et nous aurions pu être 40. Au delà des chiffres, Joffrine nous a lu quatre passages essentiels de son livre, elle aurait pu nous en lire d’autres, tellement l’écoute était attentive.
Elle nous a parlé de la place de l’écriture dans sa vie, de sa formation théâtrale, de son désir de s’occuper des empêchés, ceux qui n’ont pas accès à la culture, ces petits soldats inconnus à qui elle a dédié son livre et auprès de qui elle a choisi de travailler. Du milieu psychiatrique qui la mène à toucher la complexité de l’humain. Elle nous a parlé des guerres dont il est question, de la place du corps qui est à l’origine de tout, ce corps avec lequel elle-même écrit. Elle nous a parlé des fiches détaillées qu’elle établit sur ses personnages, de réécriture, et tant d’autres choses. MERCI JOFFRINE de nous avoir offert ce temps.

Je suis heureuse de vous convier à la prochaine soirée, jeudi 16 avril à 18h, autour d’une jeune romancière Clarisse Gorokhoff pour Les Fillettes, édition Les équateurs. Clarisse a publié chez Gallimard ses deux précédents romans : De la bombe et Casse-gueule.
Dans Les fillettes Justine, Laurette et Ninon assistent au long naufrage de leur mère qui sombre dans la drogue et l’alcool, sans que leur amour, ni celui de son mari Anton ne puissent enrayer cette spirale infernale. Douloureux souvenirs d’enfance sublimés par une écriture au scalpel, ce roman est le premier qui convoque directement des souvenirs d’enfance de Clarisse qui nous livre un drame et en même temps un hommage à une mère qui se voulait libre. Il s’agit d’amour et de sororité :

Anton est persuadé : un jour, elle ira bien. Ce n’est pas une intuition. C’est une décision. La femme pour laquelle il éprouve ce drôle de sentiment – capiteux mais merveilleux – ne sera plus hantée. Un jour, la vie lui paraîtra aussi plausible qu’aux autres. Et légère. C’est le défi qu’il s’est promis de relever. S’il l’avouait à Rebecca, elle lui rirait au nez. Pas méchamment, non. Après un éclat de rire désinvolte, légèrement grinçant, elle dirait : « C’est mignon Anton, c’est mignon de voir les choses comme ça. Si la vie pouvait être aussi simple…!

Ce sont à la fois ses propres souvenirs d’enfance, mais aussi les émotions partagées par la fratrie que Clarisse appelle dans son roman . C’est après avoir retrouvé des lettres adressées par sa grande sœur à sa mère lui enjoignant de ne pas mourir, alors qu’elle était déjà dans le coma, que Clarisse a eu le déclic. Dans un entretien, Clarisse raconte qu’elle a « été bouleversée par sa petite écriture maladroite et pleine de fautes (elle venait tout juste d’apprendre à écrire) qui donnait à sa mère de tels ordres existentiels. Ça été un choc et une révélation: il lui fallait replonger dans cette histoire et l’écrire.»

J’ai été particulièrement touchée par cette écriture distanciée qui nous raconte ce drame à travers les yeux d’une petite fille. J’y ai trouvé une sonorité et une sororité rêvées.

Vous pouvez d’ores et déjà télécharger Les Fillettes sur tablette ou attendre notre rencontre et la présentation par l’auteure.

10 avril 2020 | Lien permanent | Commentaires (0)

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