Karima Berger
Les gardiennes du secret
Les grandes figures féminines de l'imaginaire musulman
« Les femmes sont les gardiennes du secret de ce que Dieu garde secret », dit le Coran dans l'un de ses versets énigmatiques. À l'heure où l'injonction de la « vertu » ou celle de la « libération » tentent de s'imposer aux femmes musulmanes, Karima Berger déploie ici sa pensée du féminin, une pensée politique, spirituelle et poétique.
En soulevant le voile des apparences, elle découvre l'intelligence des femmes qui est à l'oeuvre et qui irradie tout le corps de l'islam. Les héroïnes de la tradition (Layla, Hagar, Aïcha, Khadîdja, Fâtima, Marie...) donnent chair à la pensée, à la parole, à la beauté. Elles déploient ainsi tous les degrés de ce « secret » dont les femmes sont les Gardiennes.
Mêlant sa vie et sa culture de femme d'Orient et d'Occident, l'auteure prolonge dans ces Gardiennes du secret la recherche qu'elle avait engagée avec Etty Hillesum dans Les Attentives (Albin Michel, 2019).
Le jeudi 16 juin 2022 à 19h30
Paris 7° , 11 rue Barbet de Jouy
Karima Berger sera avec nous. Avec son talent de conteuse, nous irons à la rencontre de ses figures féminines qui ont forgé l’imaginaire musulman.
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Comment résumer en quelques lignes notre soirée d’hier avec Karima Berger ?
J’ai juste envie de dire MERCI à Karima. En ces temps obscurs elle apporte la LUMIERE et nous en avons tant besoin.
Avec une rigueur baignée d’une grande sensibilité, elle a relu le Coran et de nombreuses traductions pour être son propre juge. Puis, faisant confiance à son pressentiment qu’une part était réservée au féminin dans le projet divin, elle s’est autorisée à nous livrer sa lecture personnelle de l’histoire de ses grandes figures féminines, ces gardiennes du secret de ce que Dieu garde secret.
Les Gardiennes du Secret, dédié à Hagar, la bannie, et à Schéhérazade, la rédemptrice, nous proposent 13 haltes à l’ombre d’Ibn ‘Arabi et de l’Emir Abdelkader, deux Maîtres qui ont accompagné cette longue traversée. Chacune des haltes nous confie l’histoire réelle ou imaginaire d’une femme et nous ouvre un champ nouveau de réflexion.
Nous avons lu quelques passages du livre qui nous ont permis d’apprécier et de mesurer ses talents d’écrivaine engagée, son écriture poétique, sa langue éblouissante de précision et de beauté.
J’aime dans le chapitre II, consacré à Khadîdja, la femme qui sait, comment Karima redonne ses lettres de noblesse à l’intuition féminine.
Je suis fière d’avoir clôt avec Karima Berger et ses Gardiennes du Secret le cycle des rencontres 2021-2022.