Hier soir, Mohammed Aïssaoui ne nous a pas seulement présenté son roman Les Funambules mais il nous a offert une belle leçon d’écriture.
Je relève dans vos remerciements les mots de : bonté, générosité, sincérité, authenticité, humilité…
Vous me remerciez de vous avoir permis de découvrir un auteur et un homme rare . Et moi je vous remercie d’être là, sans votre enthousiasme je ne pourrais pas poursuivre.
Bénédicte Lévêque écrit : Une vraie conversation avec un homme remarquable. Auteur en recherche des mots justes, à l’écoute de ses lecteurs. Passionné et passionnant ! Nous sommes tous des funambules, elle nous transmet la citation d’Aldous Huxley à propos de l’homme funambule : « Un homme est une créature qui marche délicatement sur une corde raide, avec l’intelligence, la conscience et tout ce qui est spirituel à un bout de son balancier et le corps et l’instinct et tout ce qui est inconscient, terrestre et mystérieux à l’autre bout »
Audrey Guttman nous écrit :
« Pour défier la morosité, prescrivons l’ « amorosité »; si René Char nous pardonne cet emprunt. « Nous ne sommes pas ensemble le produit d’une capitulation » assène-t-il dans les premières pages de Lettera Amorosa, et c’est ce que Mohammed Aïssaoui nous a fait toucher du doigt hier, défiant l’apparente froideur d’une rencontre par écrans interposés pour nous élever vers une dimension commune et ouvrir un ciel où chacun(e) a pu loger sa poésie et asseoir son âme. Plusieurs scénarios sont possibles quand on entend parler un auteur dont on n’a pas lu le roman : je crois qu’il n’est pas besoin de les détailler. Hier soir, le meilleur l’emporta: avoir si envie de prolonger davantage un moment, de l’étirer encore et encore, qu’on s’empresse de commander le livre, dans la hâte de tisser bientôt la voix écrite à la voix parlée. De tels instants de communion entre un auteur et les êtres qui l’écoutent, dont la concentration est sans cesse menacée par une porte qui s’ouvre ou un message qui apparaît, ne sont possibles que par la grâce d’un intermédiaire défendant cette vibration. Tel est le cadeau que Roula Jabri fait à son auditoire, celui de plonger dans le continent d’une oeuvre pour en révéler les forces et les refrains, de tirer sur des cordes bien précises pour en extraire les précipités qui condensent toute une pensée, toute une vie. C’est un précieux travail, qui fait s’épanouir une intelligence commune en un lieu où nous sommes si seul(e)s, celui d’où on lit, celui d’où on écrit. Merci à tous les deux, Roula Jabri et Mohammed Aïssaoui, de nous ouvrir ces possibles. »
Le jeudi 12 novembre, nous allons ouvrir nos petits carrés Zoom pour écouter Diane Mazloum nous présenter Une piscine dans le désert. Vous étiez nombreux le 13 novembre 2018 pour son roman L’âge d’or, deux ans sont passés depuis, le virtuel a remplacé le présentiel. Espérons que nous allons nous retrouver un soir prochain, en chair et en os, autour d’un bon buffet oriental.
Une piscine dans le désert , étonnant et déroutant roman où frémissent de page en page l’amour et l’inquiétude de Diane Mazloum pour cette terre originelle et immuable qui nous façonne et nous transforme.
Le roman est paru août dernier, mois de la terrible explosion de Beyrouth où elle se trouvait avec son fils et sa famille.
« À aucun moment je ne mentionne le Liban ou le nom du village, sauf dans la dédicace où est nommé Rachaya el-Wadi. Ma famille y possède une maison très ancienne et je m’y rends depuis mon plus jeune âge. Ces paysages ont fortement marqué mon imaginaire et mon inconscient. Ce village, situé entre le Liban, la Syrie et Israël, au pied du mont Hermon, semble évoquer le début et la fin du monde. J’avais envie de faire ressortir cette atmosphère particulière à travers une intrigue romanesque »
Fausta quitte Beyrouth pour la maison de son oncle, dans un village entouré de montagnes, à la frontière de trois pays en guerre. Paradoxalement, pour Fausta, c’est le lieu doux des étés de son enfance, le seul endroit capable de l’apaiser. C’est là qu’elle a fait construire une piscine parfaite mais sur un terrain qui ne leur appartient pas. Fausta a juste envie de s’y plonger. Avant une dernière injection qui lui permettra peut-être d’avoir un enfant.
Leo Bendos perturbe son séjour. Il arrive du Canada pour régler cette affaire de piscine : vendre le terrain de sa famille et repartir. L’oncle l’accueille, Fausta l’observe. Ils se découvrent. Tous deux sont fascinés par ce village qui semble contenir le monde, le danger qui peut surgir à tout moment. Ces trois jours vont changer leur vie.
« De ce récit où l’intime se mêle à l’universel surgissent les paradoxes d’un pays, le Liban, magnétique pour ceux qui l’ont quitté, mélancolique pour ceux rêvant d’ailleurs. » Le Journal du dimanche
Je vous espère nombreux(ses)
L’inscription est obligatoire, je vous demande une participation de 15 euros pour constituer un fonds qui me permettra de régler les prestations à de jeunes auteurs qui ont choisi de vivre de leur plume.
J’enverrai le jour même à 17h aux personnes inscrites un lien et le code d’accès.
Prenez soin de vous, achetez des livres par tous les moyens, et continuez à vous passionner pour la littérature .. n’hésitez pas à consulter vos outils de recherches pour plus d’informations sur ces auteurs.
https://www.lorientlejour.com/article/1233212/diane-mazloun-face-a-cette-terre-de-frottements-et-de-frictions-chaude-crue-et-vivante-.html
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