Vous avez suivi un atelier d’écriture et rempli quelques carnets.
Vous vous dites qu’il est temps pour vous d’aller plus loin, de donner corps aux personnages qui chuchotent à vos oreilles, de dessiner les images de vos paysages intérieurs, de composer cette partition qui fredonne en vous.
Vos histoires attendent, vous seul saurez les écrire, le temps vous manque.
Offrez-vous une halte de 7 jours…face au majestueux Luberon dans les Monts du Vaucluse, au sein d’un domaine forestier, dans une authentique ferme provençale, en compagnie de Julien Gracq, Vladimir Nabokov, Honoré de Balzac, Marcel Proust, Henri Michaux, Fernando Pessoa, Andrée Chédid, Marguerite Duras et tant d’autres… vous laisserez jaillir vos mots en écho à leurs pages.
Baignades et promenades en forêt alterneront les moments d’écriture (30 heures au total).
Les dates : Du lundi 2 au lundi 9 septembre
Vie pratique : Selon le nombre de participants, vous serez logés en chambre individuelle ou à deux. Les draps et linge de toilette sont fournis.
Les repas : Petit déjeuner libre (mis à disposition dans la cuisine du gîte)
Déjeuner, goûter et dîner seront préparés et pris collectivement sous le figuier, en terrasse ou à l’intérieur selon le temps.
P.S : Le stage est également ouvert à des personnes n’ayant jamais pratiqué les ateliers d’écriture.
Contact pour de plus amples informations par mail [email protected] et par tel : 06 07 39 47 05
Expérience d’une semaine
Au sortir d’une route escarpée, après quelque 800m d’une piste caillouteuse, en plein cœur de la garrigue, la ferme des Lays s’imposa, massive, à nos yeux étonnés. Là, pendant une semaine, hors du monde et du temps, nous pénétrâmes, strate après strate, dans les profondeurs insoupçonnées de notre imaginaire. Nous fûmes aidées par deux magiciennes, Marie, notre hôtesse, discrète, efficace, attentionnée qui nous fit partager sa demeure dominant la vallée d’Apt avec en toile de fond les montagnes du Lubéron. Et Roula, l’amoureuse inconditionnelle de la littérature française qui, tous les jours un peu plus, nous poussa dans les retranchements de nos propres mystères.
Au petit déjeuner, le bavardage du matin, quelques coups d’œil vers la piscine, promesse d’une détente future, puis notre temps de concentration débutait. Tout d’abord des lectures remarquables, choisies judicieusement par notre guide. La lettre à un jeune poète de Rainer Maria Rilke, les dernières pages du Guépard, L’Enfance de Nathalie Sarraute, Lambeaux de Charles Juliet… Quelques phrases : « les mots savent de nous ce que nous ignorons d’eux » (René Char) ou « Tenter d’écrire pour savoir ce que j’écrirai si j’écrivais » (Marguerite Duras) ; mais aussi des jeux d’abécédaire ou de réservoirs de mots. Puis venait la période de l’effort. Peu à peu, il allait porter ses fruits. Un univers particulier se dessinait pour chacune d’entre nous. À la lecture de la quête poétique d’Imane, du conte de Maryse, des aventures rocambolesques de Françoise, des péripéties d’Hélène, de l’empreinte tragique d’une histoire retrouvée de Canetti, de la façon de ne pas y toucher de Colette et des rêves nomades de Blandine, Il y eut beaucoup de rires, quelques larmes aussi. À la fin de la semaine, chacune ayant suivi son propre chemin, fut conduite et préparée à l’écriture d’un synopsis.
En arrivant, je n’avais aucune idée préconçue de qui adviendrait. Je suis entièrement d’accord avec Roula lorsqu’elle affirme : « Ce fut mieux encore que ce que j’avais osé imaginer. » Merci Roulla, pour ta passion communicative et ta profonde culture. Ta témérité t’a permis de réaliser ton rêve et tu as su le faire partager.
Blandine Bouret
Rédigé par : Blandine Bouret | 18 septembre 2013 à 00:34