D’autres territoires émotionnels vont s’ouvrir pour nous le mardi 18 mai à 18h30 avec Gaelle Josse pour Ce matin-là. Le bandeau du roman reprend les mots de l’auteure : J’ai voulu écrire un livre qui soit comme comme une main posée sur l’épaule.
Un matin, tout lâche pour Clara, jeune femme compétente, efficace, investie dans la société de crédit qui l’emploie. Elle ne retournera pas travailler. Amis, amours, famille, collègues, tout se délite. Des semaines, des mois de solitude, de vide, s’ouvrent devant elle.
Pour relancer le cours de sa vie, il lui faudra des ruptures, de l’amitié, et aussi remonter à la source vive de l’enfance.
Ce matin-là, c’est une mosaïque qui se dévoile, l’histoire simple d’une vie qui a perdu son unité, son allant, son élan, et qui cherche comment être enfin à sa juste place.
Qui ne s’est senti, un jour, tenté d’abandonner la course ?
Une histoire minuscule et universelle, qui interroge chacun de nous sur nos choix, nos désirs, et sur la façon dont il nous faut parfois réinventer nos vies pour pouvoir continuer. Gaëlle Josse, poétesse et romancière, saisit ici avec la plus grande acuité de fragiles instants sur le fil de l’existence, au plus près des sensations et des émotions d’une vie qui pourrait aussi être la nôtre.
J’avais découvert cette auteure avec Le dernier gardien d’Ellis Island, et je remercie Christiane Teulé, ma librairie, de m’avoir mise en lien avec elle. Je suis particulièrement émue de la recevoir.
Son premier roman Les heures silencieuses, et bien d'autres ont été primés : Nos vies désaccordées, Noces de neige, L'ombre de nos nuits, Une longue impatience, Un été à quatre mains, Vermeer, entre deux songes, De vives voix.
Son dernier récit est une biographie de la photographe Vivian Maier Une femme en contre-jour.
J'ai appris qu'elle organise des ateliers d'écoute musicale et d'écriture, pour adultes et adolescents.
Une autre belle soirée, dense et intense, avec Gaelle Josse. Nous avons bien sûr parlé de Clara et de Ce matin-là, où soudain tout mouvement et toute action deviennent impossibles. Comment et par quels chemins revenir de ce voyage immobile que le corps, prenant le relais du mental, vous impose un matin ?
Nous avons écouté, deux heures durant, Gaelle Josse nous raconter son parcours d’écrivain, son amour de la poésie, sa passion pour l'humain, son intérêt pour les petites choses du quotidien qui révèlent plus que les grandes actes, les inépuisables facettes de l’âme humaine. Nous avons parlé de son écriture du silence, des voix De vives voix , de la lumière et de l’ombre, de son amour de la peinture dans Vermeer, entre deux songes, et de Georges de la Tour dans L’ombre de nos nuits, de la biographie consacrée à Viviane Maier, la nounou photographe qui n’a pas eu la chance de voir un tirage de ses photos et les expositions posthumes de son art. Nous n’avons bien sûr pas épuisé toutes les questions et j’ai eu, pour ma part, beaucoup de mal, à libérer l’auteure et les participants.
Olivia nous écrit : Gaelle Josse nous a livré son humanité, son amour du vivant, sa passion de la transmission auprès des nouvelles générations : pas de message mais une certitude au cœur de chacun de ses personnages où se mêle le bien et le mal, la part lumineuse et le versant sombre, comme en chacun de nous.
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