Pour raconter notre Zoom avec Monica Sabolo, je reprends les mots que vous m’avez écrits sur le vif après la rencontre :
Agnès : Elle a tiré pour nous quelques fils de sa pelote de romancière : ils vont nous guider à traverser la forêt de nos inquiétudes pour atteindre l’Eden qui est peut-être en nous depuis toujours.
Françoise : C’était vraiment formidable hier autour de l’écrivaine Monica Sabolo et de son livre Éden . Je ne la connaissais pas ; elle est si attachante par sa spontanéité, le choix de ses mots « à la lisière », de sa sensibilité ...elle est vraiment habitée par tout un monde de nuances subtiles, inclassables et c’est ce que j’aime chez elle. J’aime son image du « poisson qui s’enfuit » sous la plume et lorsqu’elle dit c’est le vivant. C’est justement ce que je cherche à exprimer dans mes œuvres grandes ou minuscules ...ce qui échappe et fait partie du réel ; ce qui est comme un courant d’air, une respiration .
Olivia : ces rencontres me sont un remède absolu contre la pesanteur de notre confinement! Cette fois-ci encore tu as magnifiquement réussi à mettre en valeur cette écriture si singulière qui me laisse un sentiment d'étrangeté. Quelle chance d'avoir accédé au plus près à cette romancière inclassable !
Nombreux d’entre vous se souviennent de notre passionnante soirée avec Gaelle Nohant pour la Légende d’un dormeur éveillé en décembre 2018.
Gaëlle Nohant vient d'accepter une rencontre sur Zoom pour son nouveau roman La femme révélée, éditions Grasset, le jeudi 30 avril à 18h.
Paris, 1950. Eliza Donneley se cache sous un nom d’emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné brusquement une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son petit garçon. Pourquoi la jeune femme s’est-elle enfuie au risque de tout perdre ?
Vite dépouillée de toutes ressources, désorientée, seule dans une ville inconnue, Eliza devenue Violet doit se réinventer. Au fil des rencontres, elle trouve un job de garde d’enfants et part à la découverte d’un Paris où la grisaille de l’après-guerre s’éclaire d’un désir de vie retrouvé, au son des clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. A travers l’objectif de son appareil photo, Violet apprivoise la ville, saisit l’humanité des humbles et des invisibles.
Dans cette vie précaire et encombrée de secrets, elle se découvre des forces et une liberté nouvelle, tisse des amitiés profondes et se laisse traverser par le souffle d’une passion amoureuse.
Mais comment vivre traquée, déchirée par le manque de son fils et la douleur de l’exil ? Comment apaiser les terreurs qui l’ont poussée à fuir son pays et les siens ? Et comment, surtout, se pardonner d’être partie ?
Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago. Elle retrouve une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l’opposition à la guerre du Vietnam et l’assassinat de Martin Luther King. Partie à la recherche de son fils, elle est entraînée au plus près des émeutes qui font rage au cœur de la cité. Une fois encore, Violet prend tous les risques et suit avec détermination son destin, quels que soient les sacrifices.
Au fil du chemin, elle aura gagné sa liberté, le droit de vivre en artiste et en accord avec ses convictions. Et, peut-être, la possibilité d’apaiser les blessures du passé. Aucun lecteur ne pourra oublier Violet-Eliza, héroïne en route vers la modernité, vibrant à chaque page d’une troublante intensité, habitée par la grâce d’une écriture ample et sensible.
Mon libraire m’annonce pouvoir me remettre cet après-midi un exemplaire de La femme révélée, je vais m’empresser de le découvrir pour moi, pour vous.
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