Flaubert
Marie-Hélène Lafon
Dans la vie d'un lecteur, certains auteurs occupent une place à part : lectures inaugurales, compagnons de tous les jours, sources auxquelles on revient. La collection « Les auteurs de ma vie » invite de grands écrivains d'aujourd'hui à partager leur admiration pour un classique, dont la lecture a particulièrement compté pour eux.
Flaubert à cheval. Flaubert fut beau. Flaubert fut jeune. Jeune. Glorieux. Blond, bouclé. Grand et bien fait. Flaubert eut mal aux dents. Il fut foudroyé à dix-sept ans sur le chemin de Pont-l'Évêque ; on ne sait pas bien par quoi il fut foudroyé ; il le fut et il échappa au Droit et il put commencer à devenir.
Marie-Hélène Lafon est professeur agrégé, enseigne le français, le latin et le grec.
« Née dans une famille de paysans », selon ses propres mots.
Son département d'origine, le Cantal, et sa rivière, la Santoire, sont le décor de la majorité de ses romans. « Quand j'écris, je rejoins mon vrai pays, c'est très intestin, très organique, comme malaxer la viande. »
Ecrire ça commence comment ?
J’ai attendu longtemps. J’avais trente-quatre ans, c’était à l’automne 1996, et j’ai eu le sentiment de manquer ma vie, de rester à côté ; j’étais comme une vache qui regardait passer le train et les vaches ne montent pas dans les trains. Je me suis assise à ma table et j’ai commencé à écrire « Liturgie », le texte court qui donne son titre à mon deuxième livre publié. Je suis montée dans le train de ma vie, et n’en suis pas redescendue depuis. Non pas qu’écrire soit toute la vie, toute ma vie ; mais je dis volontiers qu’écrire est pour moi l’épicentre du séisme vital ; ou que je ne me sens jamais exister aussi intensément que quand j’écris.
Le mardi 4 juin à 19h30 heures précises
Marie-Hélène Lafon sera avec nous pour nous parler de ses passions et d’écriture, celle qui donne sens et matière à la vie, celle qui fait exister intensément.
Les places sont limitées, merci de bien vouloir confirmer votre présence par mail à [email protected]
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