Nadia l’attend depuis neuf mois. Neuf mois qu’il a été incarcéré. Elle lui écrit tous les jours, de longues lettres où elle lui raconte ce qu'elle fait, ce qu’elle pense. Elle lui parle comme s’ils se trouvaient encore l’un à côté de l’autre. Jusqu’à quand une jeune femme aussi belle et indépendante continuera-t-elle de tenir à lui? Jusqu’à quand pourra-t-il accepter qu’elle continue?
Le narrateur est un étudiant égyptien à l’âme rebelle, farouchement épris de liberté. Il a été arrêté, avec beaucoup d’autres, au cours de la grande rafle décidée par le président Nasser, en 1959, contre tous ceux qui s’opposent à son pouvoir autocratique. Le récit entrelace plusieurs temps, celui de la vie quotidienne dans le camp de concentration d’El-Fayyoum, en plein désert ; celui de l’enfance du narrateur dans un milieu modeste de la province égyptienne ; celui de son éveil à un amour dont la pureté transfigure les épreuves qu’il traverse.
Sous le patronyme de Mahmoud Hussein sont réunis Bahgat El Nadi et Adel Rifaat, auteurs de Penser le Coran, de Ce que le Coran ne dit pas, de Al-Sîra : le Prophète de l’Islam raconté par ses compagnons, essais novateurs devenus des livres de référence. Ils nous offrent ici un roman inspiré, qui nous captive par la peinture des mentalités et des faits d’une époque rarement évoquée dans la littérature, et nous séduit par une musique qui nous rappelle, loin du pessimisme des temps actuels, que pour ceux qui font confiance à leurs rêves, au cœur même de l’adversité, le monde est un matin.
Je remercie les dieux qui m’ont permis un jour de les croiser. Les écouter, les lire, est un véritable chemin initiatique. Pour Si j’écrivais, ils ont préféré attendre la parution de leur premier roman. Le roman n’est-il pas le lien poétique sans détour entre la pensée de l’auteur et la pensée à venir du lecteur. C’est un honneur et une joie pour moi de les recevoir le
Jeudi 23 juin à 19 heures précises
La soirée se terminera autour d’un buffet oriental
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