Musicien dès l’enfance, Fawaz Baker fut architecte de profession avant de se consacrer exclusivement à la musique. Dessiner l’espace et le temps, accueillir le silence: la transition lui fut naturelle.
De l’accordéon de son enfance en accompagnement du chant, au clavier puis à la contrebasse, il a exploré plusieurs univers (hard rock, jazz, blues) et consacré des années à l’étude de la musicologie et des influences multiples de la musique aleppine (Ottomane, Iranienne, Arménienne, Indienne et d’Asie centrale, dont la tradition soufie)
La guerre a finalement arraché le joueur de Oud à sa ville et à tout ce qu’il avait construit, même s’il a tenu à rester longtemps solidaire de ses habitants : il a dirigé plusieurs années le Conservatoire de Musique d’Alep où, dit-il, le plus grand défi était de composer entre l'enseignement de la musique classique occidentale et celui de la musique traditionnelle orientale.
Au-delà de la joie et de la tristesse, la musique lui permet d’inventer de nouveaux sentiments et de créer une nouvelle mémoire. Musicien engagé, Fawaz Baker passe une partie de son temps dans les camps de réfugiés syriens au Liban pour transmettre aux enfants sa passion de la musique, et leur faire réapprendre le silence, loin de la bruyante guerre.
Répondant à la voix du Oud, des poèmes d’amour seront lus par Audrey Guttman et Roula Jabri. L’une est née à Bruxelles, l’autre à Alep. Leur rencontre fut placée sous le signe de l’écrit. Ensemble, elles côtoient les mots et interrogent la poésie, par vers, langues et âges interposés.
Rendez-vous le
Samedi 13 février à 19 heures précises
La soirée se terminera autour d’un buffet oriental
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