Le jeudi 20 septembre, nous étions très nombreux autour d'Annie
Cohen. Certains pour la découvrir, d'autres pour la retrouver. Sur
les murs, comme prévu, étaient exposés quelques uns de ses tableaux,
rouleaux d'écriture et peintures à l'huile.
Ils nous disaient clairement combien écriture et peinture procèdent
chez Annie Cohen non seulement d'une même démarche intellectuelle mais
aussi et surtout d'un même geste, d'un même mouvement de la main, qui
va parfois remplir une page, des pages blanches et d'autres fois répéter,
recommencer à l'infini,ce geste rituel qui tente la perfection.
Annie nous a longuement entretenus de sa démarche, de cette vie consacrée à l'écriture, de la naissance de ses sujets. Un à un, chacun de ses livres présents sur la table, fut évoqué, de "La dentelle du cygne" à "La géographie des origines"... Nous aurions pu rester des heures à l'écouter religieusement, autour de la poésie, cette religion universelle qui va peut-être un jour conjuguer les différences.