Chers amis,
C’était si agréable d’entendre Marie de Hennezel nous parler de cette tendresse qu’elle incarne et qu’elle porte en elle certainement bien avant d’avoir écrit avec Philippe Gutton : Et si vieillir libérait la tendresse.
Nous l’avons sentie proche et simple, elle nous a offert une espérance et des clés pour vivre mieux l’avancée en âge : se souvenir que vieillir est une chance qui n’est pas donnée à tous, qu’il nous faut apprendre à fabriquer en soi des émotions nouvelles ( s’émerveiller de tous les petits riens ) faire croître son esprit alors que le corps décline, apprivoiser la solitude si différente de l’isolement tragique, car elle permet de parfaire l'intériorité, et surtout rester désirant, cultiver le désir et la curiosité en soi malgré les pertes, les deuils, les renoncements et la souffrance physique. Et enfin, le meilleur don que nous puissions faire à nos descendants est celui d’une maturité heureuse.
Ce soir là, j’ai omis de vous raconter comment j’ai rencontré Marie : je l’ai croisée chez Françoise Bissara, une amie commune, peintre et sculpteur dont j’admire les créations. Marie était venue vers moi pour me demander si je voulais animer un atelier sur l’ile d’Yeu, elle m'a parlé de l’association qu’elle avait fondé, Une île des auteurs et du concours de Nouvelles qu’elle venait de lancer. Je n’avais pas encore le réflexe Google qui permet en quelques clics de découvrir des auteurs, des associations et des organismes. J’ai donc accepté spontanément. Nous avons fait le trajet ensemble, train + autocar + bateau, elle m’a hébergée chez elle, m’a promené le soir pour me faire découvrir Yeu que je ne connaissais que de nom à cause d’Amin Maalouf.
Le matin du premier jour, après avoir présenté son association et m’avoir donné la parole pour me présenter, elle m’a chuchoté très simplement qu’elle aimerait bien y participer si je n’y voyais pas d’inconvénient. Elle a pleinement joué le jeu, écrit comme les autres participants et lu en toute humilité ses textes non finis comme tout texte d’atelier. Et c’est seulement sur le bateau du retour qu’elle m’a offert un exemplaire dédicacé de son livre La mort intime. Heureusement que je ne savais rien d’elle ( je n’en suis pas fière ! ) car cela aurait pu m’intimider. Elle avait publié tant de livres ! Depuis j’ai rattrapé mon retard et j’ai lu plusieurs de ses livres.
Je suis heureuse de vous annoncer que je vais animer deux rencontres sur Zoom courant juin. La première le jeudi 11 juin avec Marianne Jaeglé pour Vincent qu’on assassine.
Auvers-sur-Oise, juillet 1890.
Vincent Van Gogh revient du champ où il est allé peindre, titubant, blessé à mort. Il n’a pas tenté de se suicider, comme on le croit d’ordinaire. On lui a tiré dessus.
Inspiré par les conclusions des historiens Steven Naifeh et Gregory White Smith, ce roman retrace dans un style épuré les deux dernières années de la vie du peintre et interroge sa fin tragique.
Qui est responsable de sa mort? Pourquoi l’a-t-on tué? Comment la légende du suicide a-t-elle pu perdurer cent vingt années durant?
En montrant Vincent Van Gogh aux prises avec son temps, avec ceux qui l’entourent et avec la création, le roman rend justice à un homme d'exception que son époque a condamné à mort.
Agrégée de lettres modernes, Marianne Jaeglé a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels l’Histoire de Paris et des Parisiens, Une poupée qui dit non, écrit avec Galina Valkova, Vous n'aurez qu'à fermer les yeux.
Elle est également l’auteur de plusieurs films documentaires : Moravia, l’homme qui regarde (France 3, Un siècle d’écrivain) ; Sant’Egidio, les artisans de la paix (Arte, Rai, Ina) ; le sang noir de Médée (KTO, TSI).
Ella a surtout publié un petit guide à l’usage de ceux qui écrivent ( ou veulent le faire ) Ecrire, de la page blanche à la publication, lors des stages en résidentiels, certains parmi vous l’ont reçu en cadeau de bienvenue.
J’ai eu également la chance de suivre des stages d’écriture avec elle.
A bientôt sur la toile, ce monde virtuel qui nous a beaucoup aidé à bien vivre le confinement. Nous sommes heureux de l'avoir apprivoisé et nous allons certainement maintenir au moins un atelier hebdomadaire pour permettre à nos amis bordelais, genevois et américains, et d’autres de se joindre à nous.
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