Ma rencontre avec Hubert Haddad s’est faite autour de son essai sur Julien Gracq : La Forme d’une vie. Depuis, je n’ai pas manqué une seule de ses parutions, recueil de poésies ou de nouvelles, roman ou essai, chacune vécue tel le rendez-vous d’une rêverie enchantée à l’ombre de la palpitation poétique des mots malgré la dure réalité des sujets. Je n’oublie pas Le Nouveau Magasin d’écriture où je me réapprovisionne sans cesse pour bâtir mes propositions d’écriture.
Après Palestine fiction hantée par le conflit du Proche-Orient (Prix Renaudot poche, Prix des cinq continents de la Francophonie) après Opium Poppy tragique mutation de l’enfant de Kandahar en machine à tuer…
Il nous dévoile aujourd’hui Le Peintre d’éventail et Les Haïkus du peintre d’éventail« Matabei tapotait sa paume du bout d’un éventail reçu en présent. Ouvert, celui-ci déployait en quelques traits simples un coin de paysage d’une sublime harmonie, immédiate équation de l’œil à l’esprit ne demandant ni calcul, ni réflexion.
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Créer des paysages…c’est assimiler la loi d’asymétrie et le juste équilibre
comme un art de vivre. Les chemins de rosée, les sentiers sous les arbres et
les passes de gué avec tous ces riens échelonnés, cette pierre, l’eau vive
d’une rigole, cette branche basse, voilà le parcours intérieur. Mais il faut
laisser les choses vivre un peu de guingois autour de toi. L’imperfection ouvre
à la perfection. Tu achèveras en esprit l’inachevé. Le jardin idéal n’est qu’un
rêve. Oui, rien d’autre qu’un rêve qui invite l’infini par clins d’œil. »
C’est le mercredi 27 février, à 19h précises
Qu’il nous fait le cadeau de venir du côté de la rue des Martyrs pour nous parler d’écriture, des Chemins de rosée que sont les Haikus, du romancier qui reconstitue avec sa sensibilité et son intuition les versants inexplorés des êtres et des choses, du traitement de l’autobiographique dans l’écriture poétique.
Tout sur Hubert sur le site de son éditeur
http://www.zulma.fr/auteur-hubert-haddad-41.html
La soirée se terminera autour d’un buffet oriental.
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